Mois de juillet et août 2016
Les travaux d’été
Le solstice d’été nous ramène progressivement à des durées de journées plus courtes et nous le savons tous, le développement de la nature en dépend.
A la Saint Jean, le soleil est arrivé à son point culminant, comme d’ailleurs nos colonies d’abeilles, lesquelles ont atteint l’apogée de leur croissance saisonnière.
Les reines progressivement réduisent leur ponte. La population active de nos colonie diminue, la fièvre d’essaimage s’estompe, ce qui laisse plus de temps pour le suivi des miellés de montagne.
Par contre, le développement du varroa explose dès la fin des miellés et il faudra intervenir dès que possible afin de réduire au minimum ses effets néfastes sur les abeilles.
Cet acarien, quel que soit notre jugement, est responsable en grande partie de l’affaiblissement des colonies et des mortalités hivernales. Les piqures et le ponctionnement de l’hémolymphe à des effets multiples sur la population des ruches. L’inoculation de virus est insidieuse et la vigilance de l’apiculteur est de mise en cette période de préparation de pré-hivernage.
Là encore, les adages de nos anciens, restent d’actualité : « il vaut mieux prévenir que guérir ».
Dans l’Est de la France, nous sommes confrontés à cet acarien depuis 1983 et pour l’heure, aucun médicament ou traitement n’a réussi à l’éradiquer. Il nous faudra donc vivre avec et tout faire pour limiter les dégâts, comme la découpe du couvain mâle, qui permet rappelons-le, de maintenir son développement à un stade acceptable pour les abeilles.
Le GDSA local nous permet également d’acquérir des médicaments appropriés (disposant tous d’une AMM), afin de réduire les effets de ce parasite. 5 médicaments sont disponibles, Thymovar, Apivar, Apiguard, Apilife var, Maqs. L’APIVAR est le plus utilisé et pour le moment il est le plus pratique avec une bonne efficacité. Il doit être présent dans les ruches pendant dix semaines. En général, deux lanières par colonie suffisent. Ce produit doit être utilisé dès la fin des miellés, après avoir enlevé la hausse, ceci approximativement à partir du 15 août pour les ruches en plaine.
Ces lanières doivent régulièrement être recentrées pour qu’elles soient toujours en contact avec le couvain naissant, être grattées ou brossées pour qu’elles diffusent de façon optimale leurs propriét
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Rappelons que, comme toujours tout corps étranger introduit dans les ruches et que les abeilles ne peuvent sortir est propolisé, ce qui réduit d’autant leurs efficacité , le contact avec la matière active est donc essentiel, d’où le grattage/brossage (tous les dix jours). Il va de soit également qu’il faille traiter toutes les ruches du même rucher en même temps, afin d’éviter la réinfection.
En plaine, la sécheresse qui s’installe en générale dans notre région, réduit bien souvent au minimum les rentrées de nectar. Il faut alors attendre le fleurissement des jachères ou CIPAN pour retrouver des rentrées de pollen et nectar.
Les nucléus en phase de développement méritent d’être soutenus par un apport de sirop 50/50. Ces derniers doivent être au meilleur niveau en septembre pour remplacer les ruches en fin de parcours.
Elles vont développer leur couvain et donner naissance à des abeilles qui vont affronter des conditions météorologiques plus rudes. En début septembre, il faudra faire un bilan ruche par ruche pour s’assurer des réserves.
Date de création : 01/07/2016 10:08
Dernière modification : 02/01/2017 10:00
Catégorie : - Les travaux du mois
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