Mois de janvier 2015
Travaux en janvier
Voilà une année nouvelle qui débute et qui comme chaque année, nous laisse dans l’incertitude et nous laisse entrevoir quelques fléaux nouveaux poindre à l’horizon
Les dernières nouvelles ne sont guère réjouissantes pour notre apiculture, entre le frelon asiatique qui est à nos portes et « aethina tumidia », le petit coléoptère de la ruche, qui a été découvert cet été en Italie. Il y a de quoi de se faire quelques soucis
Ce petit coléoptère, originaire des régions tropicales est décrit pour la première fois en 1940. On le signale 1998 en Géorgie et en Floride en provenance d’Afrique du Sud vraisemblablement transporté par bateau. En 2000, on le signale en Egypte, en 2004 au Portugal, sa présence a été confirmée au canada.
Classé en FRANCE depuis 2006, au titre des maladies réputées contagieuses, ce coléoptère est considéré comme un danger de première catégorie. « Aethina tumidia » est un coléoptère de 5 à 7 mm de long, de couleur noir quand il est adulte, brun clair à sa naissance. Sa durée de vie peut atteindre 6 mois avec une moyenne de 2 mois. Il se nourri de miel et de pollen. Ses larves sont carnassières et se nourrissent des œufs, mais aussi du couvain ouvert et fermé.
La femelle fécondée dans la ruche pond des œufs de préférence dans les fissures du bois et parfois au fond des alvéoles. Le stade larvaire dure entre 10 à 16 jours. La larve sort de la ruche et migre dans le sol, où sa métamorphose se réalise et dure de 15 à 60 jours.
Pour se développer la larve a besoin d’une température du sol de 10° au minimum. Ce coléoptère pose problème, surtout quand la ruche est peu populeuse. Les larves creusent des galeries dans les cadres, excrètent dans le miel et contaminent l’ensemble par des levures issues de leur cuticule.
Le miel change de couleur et devient impropre à la consommation. Quand la ruche est bien garnie d’abeilles, ces dernières font le ménage et détruisent les œufs, filtrent les entrées de la ruche et protègent leur garde-manger. Dès lors, les ruches faibles seront plus fragiles et n’auront que peu de chances contre ce prédateur.
Le climat semi-continental de notre région de l’Est de la France avec en moyenne 3 à 4 mois d’hiver, saura, nous l’espérons, nous préserver contre ce coléoptère. La température du sol en hiver dépassant rarement les dix degrés, devrait être un frein à son développement.
Néanmoins, les changements climatiques, perceptibles même sous nos latitudes (réchauffement), mais également le pouvoir d’adaptation de l’insecte, nous font demeurer vigilent. L’achat de colonies d’abeilles en provenance de pays ayant été contaminé est à reconsidérer de suite et au mieux à bannir. La lutte contre cet n’ième parasite, s’il devait se présenter, serait très difficile.
La maitrise actuelle de varroa ne va pas encore actuellement sans mal, alors en combattre deux simultanément
Merci à M. JP FAUCON président du GDSA du 04, pour ses recherches sur ce coléoptère, nous permettant ainsi, d’illustrer cet article
Date de création : 02/01/2015 10:58
Dernière modification : 05/01/2016 11:05
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