Mois de septembre 2014
Les travaux du mois
Travaux en septembre
Septembre est un mois clé, pour que nos protégées passent la future saison hivernale, dans de bonnes conditions. A cet effet, vous veillerez tout particulièrement à vérifier :
1) la réserve de nourriture,
2) la lutte contre varroa.
A cette période de l’année, chaque ruche a déjà éliminé les bouches inutiles, notamment ces messieurs, expulsés sans ménagement. Toutefois, il peut arriver que vous constatiez à l’entrée de la ruche des allées et venues de mâles. Dans ce cas, la ruche est devenue orpheline et par instinct de survie, les abeilles ont gardé la gent masculine pour la fécondation.
Il est rare que ces ruches passent l’hiver, car même si cette jeune reine arrive à se faire féconder (tardivement), elle a peu de chance pour pouvoir assumer une descendance convenable à la colonie (il lui manquera la diversité des mâles qui lui assure la pérennité de sa descendance).
Il est alors préférable de remplacer cette ruche par un nucléus ou un essaim de l’année, ou de la rassembler avec une autre de l’année.
Retenez également, que les abeilles qui naissent en cette période automnale, ont une constitution différente de leurs consœurs nées en saison estivale.
Ces abeilles d’automne vont en effet développer des corps gras, qui sont un élément essentiel au redémarrage de la colonie au printemps. Cette réserve de graisse leur permettra alors, de réactiver leurs glandes hypo-pharyngiennes pour produire de la gelée royale. Cette transformation se fait de façon innée et sans cette mutation inscrite au cœur du développement de nos abeilles, leur pérennité serait mise à mal, notamment au regard des hivers rigoureux de nos latitudes.
Cette réserve de graisse, pourtant, ne peut se constituer que si les abeilles disposent de pollens variés en fin d’été, début d’automne.
Leur travail est alors double, puisqu’elles doivent non seulement disposer de pollens en abondance, mais aussi faire des provisions (15 Kg de miel en moyenne sont nécessaire pour assurer leur avenir). Il vous sera facile de vérifier ces provisions en vérifiant les cadres de corps de ruche, qui pour une ruche Dadant peuvent emmagasiner ~4 Kg de miel.
Bien qu’en cette période les miellés soient rares, il parait judicieux, si vous disposez d’un terrain, de prévoir quelques semis de plantes mellifères, à proximité de votre rucher. Cela permettra à vos ruches de mettre, selon l’expression consacrée « du beurre dans les épinards ».
Il est donc primordial de faire une dernière visite, afin d’établir un bilan des réserves de chaque colonies.
Evidemment, la consommation va progressivement diminuer avec l’arrêt de la ponte en octobre (pour notre région), mais cela peut être variable d’une ruche à l’autre (pour mémoire, automne 2013, octobre = 3,2kg, novembre = 1,1Kg, décembre = 1,5Kg. Il va de soi, que cette consommation peut être très variable d’une année à l’autre et d’une ruche à l’autre, en fonction des conditions climatiques et de la race d’abeilles.
Au terme de votre diagnostic, plusieurs éléments doivent vous interpeler et notamment :
1) le couvain (son état et sa surface),
2) les réserves disponibles (miel, pollen),
3) l’emplacement des ruches,
4) lutte contre le Varroa.
Le couvain :
Comme nous l’avons relaté précédemment, le couvain, en ce début septembre, est d’une importance capital.
Les abeilles qui vont naître sont en effet celles qui vont assurer la pérennité de la ruche ; dès lors, le couvain doit être présent à tous les stades :œufs, larves, couvain operculé et compact, larves non operculées d’une couleur blanc nacré bombé.
Le couvain doit être présent au moins sur 3 ou 4 cadres, indemne de maladies, comme les loques par exemple. Les ruches bourdonneuses sont à éliminer de facto.
Lors de votre dernière visite, les vieux cadres sont à disposer en rive, de sorte que vous puissiez mieux les éliminer au printemps (ils seront vides).
Dernière modification : 02/01/2015 13:11
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