Mois de janvier 2014 - page 2
Toutes ces interventions doivent impérativement être exécutées en douceur. Chaque bruit, chaque vibration, sont perçues par la grappe et si elles sont trop importantes et régulières (une branche qui tapote au moindre coup de vent sur le toit de la ruche, par exemple), provoqueront une surconsommation et engendreront des problèmes sanitaires.
En effet, notre abeille une fois la nourriture consommée, n’aura d’autre solution, son ampoule rectale prématurément remplie et confinée dans la ruche (du fait de la température externe), que de se soulager, ce qui souillera les cadres. Par ailleurs, cette surconsommation, engendrera également une augmentation du taux d’humidité à l’intérieur de la ruche.
Les parois étant froides, la vapeur d’eau va se condenser et provoquer un petit ruissellement ; il est alors plus que judicieux de surélever légèrement l’arrière des ruches pour évacuer également cette eau. Si malheureusement, le plancher s’engorge d’eau, cela peut provoquer des moisissures sur les cadres de rive, qui devront impérativement être sortis dès que les conditions le permettent.
En cette période également, les travaux à l’atelier ne manquent pas : nettoyage des hausses, des cadres de hausses (...).
Si vous êtes bricoleur, vous pouvez fabriquer vos cadres vous-même, tirer les fils ou les retendre. Il est plus que recommandé de bien préparer son matériel, de façon a être fin prêt en début de saison. Par contre, les cires seront montées au dernier moment, juste avant leur utilisation, car elles ont tendance à gondoler si elles sont stockées sur une longue période.
Il vous est également loisible de confectionner vous-même vos feuilles de cire et ceci grâce au matériel mis à votre disposition, par notre association. Notez bien, que la cire d’opercules est la plus adaptée pour fabriquer des feuilles de cires pour le nid à couvain et pour le stockage du miel. Il vous faudra, dès le départ, séparer les cires des vieux cadres, de celles des opercules, qui sont le moins chargées en produits indésirables. Je vous invite d’ailleurs à participer, le samedi 1er février, à la démonstration de fabrication de feuilles de cire, au rucher école Vauban.
Le frelon asiatique
Il sera désormais bien difficile d’éradiquer ce nuisible, qui se propage progressivement dans nos régions françaises. Notre région semble pour le moment épargnée, mais pour combien de temps encore ?
Cet insecte est apparu en France en 2005 et depuis, parcourt bien des régions.
On le signale en région parisienne et en bourgogne, ce qui le rapproche de notre Alsace. Vespa Velutina s’est disséminé à grande vitesse dans notre pays et rien ne semble à priori l’arrêter.
Si le piégeage permet de détruire quelques fondatrices, il permettra également de constater sa présence.
Malheureusement, nos ruches seront alors soumises à ce redoutable prédateur et rien ne nous permet jusqu’à présent, d’en venir à bout.
Seule la destruction des nids soulagera, pour un temps, nos colonies d’abeilles, mais il est bien difficile, dans une végétation développée, de déceler les nids constitués.
Il semblerait également, que le frelon asiatique soit plus actif en milieu urbain, qu’en rase campagne.
Pour l’heure, je ne peux que vous conseiller vivement de mettre en place, dès le début mars, vos pièges et d’utiliser en guise d’appâts, du jus de pommes ou encore,
le jus de cirier, que vous aurez récupéré lors de la fonte de vos cadres.
Plus tôt, les fondatrices seront-elles anéanties, mieux se porteront nos protégées...
Bonne année apicole
Dernière modification : 01/02/2014 10:14
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