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Mois de juillet-août 2008 - Page 3

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Récolte : comment abaisser le taux d’humidité d’un miel avant extraction ?
Les miels de cru sont toujours très prisés par les consommateurs et demandent un suivi des miellées très rigoureux, pour obtenir des miels bien ciblés. Cela demande un tri sélectif, comme au printemps avec les miels de colza et les miels d’acacia ou en été, avec le châtaignier et celui de sapin. Il y a souvent néanmoins une interférence, par exemple, du miel de colza, dont la maturité n’est pas arrivée à son terme, alors que débute déjà la floraison d’acacia.
Un miel de qualité doit impérativement avoir une teneur en eau  ≤ à 18%,  de façon à éviter bien des déboires pour le stockage. Un miel qui a plus de 18% d’eau, risque fort de fermenter et de cristalliser en phase, ce qui peut être très préjudiciable pour sa commercialisation.
Un réfractomètre est néssaissaire pour mesurer le taux d’humidité.
La sélection des miels de cru demande souvent d’extraire des cadres qui ne sont pas complètement operculés pour éviter les mélanges.
Deux possibilités s’offrent alors pour ramener ces miels à l’optimum de leur degré d’humidité, soit 18% et moins:
Première solution :
Rassemblez les cadres qui ne sont pas operculés ou en début d’operculation sur une ou plusieurs ruches, laissez terminer le travail  par les abeilles. Cela donnera généralement un excellant miel de Fleurs ou en été un superbe miel de foret ou de montagne (attention pour la dénomination montagne il y a certaines règles à respecter)
refractometre.jpg

humidite.jpg

hydrometre.jpg

La deuxième solution :
Séchez les cadres de miels en début d’operculation par un moyen physique. Pour cela il faut disposer d’un déshumidificateur et d’un ventilateur qui accélère la circulation d’air.
Sécher un miel pour le ramener à ≤ 18% d’eau ;
Le miel est un produit très hygroscopique. Dès lors, à partir du moment ou il se trouve dans un milieu ou l’humidité de l’air est supérieur à 60%, il va automatiquement se charger en eau. C’est là toute l’importance de bien fermer hermétiquement tous matériels de conditionnement.
Le taux d’humidité de l’air varie de 70%  à 95% en moyenne (sauf quand la température descend en dessous de zéro, alors l’air est sec). Le miel titrant à 18,3% d’humidité est en équilibre avec l’air à 60%  d’humidité. En clair si on veut sécher un miel, l’idéal est de disposer d’un local avec un taux d’humidité  de l’air inférieur à 60%, une température de 25°et une ventilation des hausses.
Trois facteurs doivent être pris en considération pour réussir cette opération :
1) la température de la pièce,
2) le taux d’humidité,
3) le débit de circulation d’air.
Pour sécher un miel vous devez disposer :
d’un réfractomètre, d’un hydromètre et d’une mesure de température.
Pour ma part, je dispose de chariots sur lesquels j’entrepose les hausses garnies de cadres à déshumidifier ; cela m’évite bien des manipulations. La miellerie me sert alors de local de déshumidification. 24 heures avant l’introduction des chariots, je laisse tourner le déshumidificateur de façon à ramener le taux d’humidité à une valeur inférieure à 55%, tout en amenant la température de la pièce à 25°.
La récolte terminée, les chariots sont entreposés dans la miellerie, chaque pile de hausse est équipée d’un petit ventilateur pour accélérer le séchage. En moyenne, il faut 24 heures de séchage pour abaisser de 1% le taux d’humidité d’une pile de 7 hausses Dadant.
sechage_miel.jpg


Date de création : 02/07/2008 10:32
Dernière modification : 02/07/2008 11:03
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