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Mois de juin 2020 (trav)

Les travaux du mois de juin :

Voilà, un mois propice à l’élevage et qui nous permet déjà de nous projeter, au cœur de la prochaine année apicole, l’année ayant pourtant à peine démarrée.

Des colonies équilibrées :

De toute évidence, il faudra veiller constamment à avoir des colonies équilibrées, ce qui signifie :

  1. une reine en ponte (jeune),
  2. du couvain sous toutes ses formes (œufs, larves de tous âges operculées),
  3. des ouvrières d’intérieur de tous âges,
  4. des ouvrières ramasseuses de nectar et de pollen,
  5. des réserves de nourriture,
  6. des gardiennes.

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Détenir des colonies équilibrées, n’est pas chose facile et c’est là tout « l’art » de l’apiculteur, de manier avec discernement les différentes techniques de tenue de son cheptel. Le déséquilibre observé sur une colonie, peut néanmoins être l’occasion de  renforcer votre cheptel, de l’augmenter, ou tout simplement de remplacer une reine qui a atteint la limite d’âge.

Récupérez les essaims :

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En général, le mois de juin est moins propice à l’essaimage, mais peut se révéler tout aussi difficile à conduire en la matière.

Deux types d’essaims se distinguent :

  • l’essaim primaire, qui sort d’une ruche, se pose à proximité du rucher, du fait d’une reine trop vieille et incapable d’aller très loin ;
  • l’essaim secondaire est en général accompagné d’une ou même de plusieurs jeunes reines ; il va souvent s’élever et se poser au sommet d’un arbre et plus loin du rucher.

 

Un apiculteur averti aura posé dans l’environnement immédiat des pièges à essaims, simplement constitués de ruches ou de ruchettes garnies de cadres construits avec une cire ancienne.

L’essaim primaire, avec un peu de chance, y trouvera refuge. Il vous suffira alors, le soir venu, de le mettre pendant deux jours dans un endroit frais et aéré pour qu’il perde son sens d’orientation.

Important : vous avez une nouvelle ruche qui va se développer, mais dont la reine a probablement un certain âge. Il faudra donc, à terme, penser à la changer.

Dès la première sortie de cette nouvelle ruche, donnez immédiatement des cadres avec de la cire gaufrée (un essaim a toujours une envie folle de construire). En deux ou trois jours, il vous aura garni deux à trois cadres et un peu de sirop, permettra alors de booster la nouvelle colonie.

L’essaim est au départ dépourvu de couvain et c’est alors également le moment idéal,  pour traiter la colonie avec un anti varroa.

Une fois l’essaim récupéré, il est souhaitable de contrôler son cheptel pour voir de quelle ruche est sorti cet essaim.

La ruche essaimeuse présente la particularité d’être dépourvue d’œufs, mais dispose de toute une série de cellules royales à tous les stades et sur plusieurs cadres.

Il vous est alors loisible :

  1. de diviser cette colonie pour faire deux à trois nucléus dans une ruchette de 3 ou 4 cadres. Prenez alors soin de disposer dans chaque nucléus, un cadre de miel, deux cadres de couvain ou vous aurez éliminé les cellules royales, sauf une. Déplacez ces nucléus à plus de trois kilomètres de votre rucher. Attention, lors des déplacements, aérez bien ces colonies, grillage au dessus ou plancher grillagé ouvert sur toute sa surface (risque d’étouffement, il en est de même pour les essaims en attente). N’hésitez pas à donner à cette jeune colonie en formation, un peu de sirop 50/50, ce qui lui permettra de mieux s’adapter à son nouvel environnement.04.PNG
  2. de vérifier cette colonie qui a essaimé en supprimant toute les cellules royales sauf une. Trois semaines après cette opération, tout devrait rentrer dans l’ordre, vous aurez alors une nouvelle reine en ponte et une seconde colonie (l’essaim). Par contre, vous aurez perdu la plus grosse partie de la production de miel.
  3. d’éviter une grosse perte de production : l’essaim primaire devra alors être mis en ruche directement sur des cadres de cire gaufrée (quatre à cinq cadres), qu’elles vont immédiatement construire (mettre cette ruche au frais pendant 24h - bien  aérée - un essaim dégage beaucoup de chaleur et a besoin d’oxygène). Après 24h replacez cette ruche à la place de la ruche qui a essaimé. La ruche mère qui vient d’essaimer est quant à elle déplacée de quelques mètres. Toutes les butineuses vont alors, de façon naturelle, retourner à leur emplacement d’origine, c’est-à-dire, dans la ruche avec votre essaim. Compléter cette ruche avec des cadres de couvain fermé sans cellule royale de la ruche mère, ajoutez la hausse (de la ruche mère, avec une grille à reine) avec les abeilles.

Trois à quatre jours après cette manipulation, vérifiez cette ruche et vous constaterez alors, dans les cadres de cire gaufrée, fraîchement construits, que la reine aura probablement repris sa ponte. Il se peut pourtant que cela ne soit pas le cas, du fait la présence d’une vieille reine, qu’il faudra penser à remplacer, après la miellée.

Cette manipulation permet aux butineuses de ne pas interrompre leur travail et de fait, de minimiser la perte de production.

                                   

La suppression des mâles en surplus :

Le mois de juin est le mois ou les colonies ont dans leur sein des mâles au maximum de leur maturité et de leur capacité de fécondation. Profitez de cette opportunité pour régénérer votre cheptel et faire de la place à vos abeilles. Découpez alors vos cadres de couvain mâles et supprimez-les, sans crainte de porter préjudice à la colonie. Les bords de cadres disposent encore de suffisamment de cellules, pour assurer l’avenir de vos colonies.

Nous voilà donc déjà au mois de juin et avec les premières fortes chaleurs, nos pensées s’évadent déjà vers un ailleurs, du côté des congés d’été…

Même nos abeilles engageront très prochainement leur déplacement afin de suivre les miellées et la transhumance sera au plus fort, vers la plaine pour le tilleul, les montagnes, pour le châtaignier et le sapin.

D'autre rêve déjà de hausses débordantes de subtils nectars, affairés à une récolte harassante, mais salvatrice, tant les stocks de miels sont au plus bas…

Le rêve n’a malheureusement l’avantage que de nous éloigner le temps d’un court instant de la réalité, mais cette dernière, même si elle peut nous indisposer, nous rappelle que nous sommes au service de la nature et du temps qui passe. 

Jean-Pierre HELLER


Date de création : 30/04/2020 18:41
Catégorie : Le syndicat (APH15) - Les travaux du mois
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