Mois d'avril 2019 - page 1 (trav)
Les travaux du mois d'avril
Le mois d’avril est un mois clé. Tout se chevauche : première miellée, début de la fièvre d’essaimage, extension brutale du couvain suivie d’un développement fulgurant du varroa…
De toute évidence, il sera nécessaire de suivre assidûment toutes ces problématiques, pour au mieux, gérer les différentes situations.
1. Adapter la ruche en fonction des rentrées de nectar – La pose des hausses :
Au fur et à mesure du développement de la ruche, le corps de ruche s’est rempli de cadres et d’abeilles. Il sera alors nécessaire, de donner de l’espace et de ce fait d’agrandir la ruche, par la pause d’une hausse, d’autant plus indispensable, si votre environnement dispose de colza, de fruitiers …
Notons que la pose d’une hausse a deux objectifs : donner de l’espace et donc permettre le stockage du nectar, mais aussi et surtout d’éviter ou de retarder le développement de la fièvre d’essaimage (quand les abeilles manquent d’espace, elles vont se sentir à l’étroit et chercheront à changer d’habitacle). Avant la pose de la hausse, faites une visite approfondie du corps de ruche ; tous les cadres du corps de ruche doivent être occupés, le couvain régulier, compact et entouré d’une couche de miel. Vérifiez également qu’il n’y ait pas de cellule royale et si des amorces sont déjà présentes, supprimez-les.
2. Mise en place d’une grille à reine :
La grille à reine est très utile et permet d’avoir des cadres de miel sans couvain, ce qui facilite l’extraction du miel. Elle peut néanmoins, au départ être un frein pour les abeilles, qui hésitent un temps durant à la traverser, pour occuper les cadres de hausse.
Pour ma part, je pose au départ les hausses sans grille à reine, ce qui facilite grandement la montée et l’occupation des cadres de hausse. La grille à reine est alors installée 8 jours après la pose. Au moment de la mise en place de la grille, il faudra évidemment veiller à ce que sa majesté ne soit pas montée dans la hausse (c’est rare 1x sur 10). Si c’est le cas, il suffira de secouer le cadre de hausse et de réinstaller la reine dans le corps de ruche ; les abeilles remonteront immédiatement, mais sans la reine.
3. Maitriser l’essaimage (pas toujours évident…)
Le développement des ruches est souvent très variable d’un rucher à l’autre et d’une ruche à l’autre. Alors que certaines ruches commencent à pondre plus tôt en saison (ce qui engendre un développement plus hâtif), d’autres sont plus tardives. Les raisons peuvent évidemment être diverses, soit en lien avec la race, à l’exposition de la ruche, mais aussi en fonction de l’âge de la reine. L’important pour l’apiculteur, c’est assurément que toutes les colonies soient au diapason lors des futures miellées. Les ruches fortes vont probablement prendre la clé des champs (essaimer) et celles moins « combatives », générer une récolte peu abondante.
Afin de palier à ces problèmes de fièvre d’essaimage et de manque d’abeilles, l’équilibrage des colonies est une solution pour laquelle il faudra s’employer, une bonne semaine avant la miellée. Dès lors, il y aura lieu de ponctionner ou transférer des ruches fortes, un cadre de couvain naissant (sans les abeilles), pour renforcer les ruches qui sont en retard. Ce cadre sera remplacé par un cadre de cire gaufrée ou par un cadre pour l’élevage de mâles. Cette solution aisée à mettre en œuvre, permettra donc de réduire l’envie d’essaimer des colonies fortes, tout en égalisant l’ensemble de votre cheptel.
Bien que l’essaimage soit un facteur qui diminue grandement vos ruches, il est le seul moyen « naturel » dont disposent les abeilles pour assurer leur pérennité. Pourtant avec l’essaimage, la production de miel est en partie compromise, le tiers des abeilles quittant la ruche.
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