Mois de novembre 2016
Les travaux du mois novembre
Cette période pré-hivernale, nous propose encore une belle palette de couleurs, quelques dernières floraisons, mais néanmoins avec une raréfaction de la sortie de nos abeilles.
L’hivernage est une phase critique du cycle biologique de nos colonies : l’objectif principal pour chaque apiculteur, étant de limiter au maximum, les pertes à la sortie de l’hiver.
Bien évidemment ces pertes sont souvent multifactorielles et notamment :
- l’âge de la reine,
- la faiblesse des populations,
- le manque de réserve de miel et de pollen,
- les maladies, virus, parasites,
- un climat défavorable, associé à un confinement trop long,
- un manque de calme,
Si la liste est longue, l’apiculteur pourtant est en capacité de remédier à bien des problématiques et ainsi d’éviter des catastrophes.
Varroa destructor :
Le varroa destructor est souvent à l’origine d’une part importante des pertes hivernales. Ce dernier parasite nos abeilles depuis 1982 et se nourrit spécifiquement de l’hémolymphe (sang de l’abeille), qu’il se procure sur les pré-nymphes, nymphes et abeilles adultes, blessant souvent à mort les individus qu’il ponctionne régulièrement.
Corrélativement, par son action, il injecte des virus, ce qui va conduire à l’affaiblissement ou à la disparition des colonies. Le degré d’infection dépendra du nombre de parasites et de la prolifération des virus.
Il n’est inutile de rappeler, que le site de prédilection et de développement de varroa réside au sein du couvain mâle, d’où l’importance, en pleine saison, d’éliminer une partie du couvain mâle. Une cellule de couvain mâle peut produire avec 1 seul varroa au départ, 6 à 7 varroas après onze jours d’operculation et 4 à 5 dans une cellule d’ouvrière.
Il arrive également fréquemment que deux à trois varroas se laissent enfermer dans une cellule, ce qui mathématiquement peut conduire à une population pouvant aller jusqu’à 21 individus, potentiellement en manque de nourriture. Ce développement exponentiel perturbera inévitablement toute la colonie.
Dès lors, quand on découpe un cadre de couvain mâle (environ 2000 cellules) et si l’on considère un taux d’infection de 20% (il est souvent supérieur pour le couvain mâle, en périphérie, donc légèrement plus faible en température), c’est 400 varroas que vous éliminerez en une seule fois ; autant de souffrances en moins pour nos abeilles.
Les produits de traitement actuels, ont quant à eux, un taux de réussite de 90 à 95%, à condition de commencer les traitements dès la fin des miellés et sur l’ensemble du cheptel. L’application de ces produits de traitement est très stricte et nécessite une très grande rigueur. Un emploi inconsidéré peut conduire à la perte de la reine, à déséquilibrer la colonie
Rappelons également, que les lanières Apivar doivent impérativement être sorties après dix semaines de présence dans les ruches (pour éviter toute accoutumance). Un constat hebdomadaire (après 15 jours de retrait) doit permettre de juger de la nécessité de poursuivre par un traitement à l’acide oxalique, si plus de 4 varroas tombent par mortalité naturelle sur les tiroirs des planchers de ruches.
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Dernière modification : 02/01/2017 10:00
Catégorie : - Les travaux du mois
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