Mois d'avril 2016 - page 2
3)maitriser l’essaimage (pas toujours évident )
Le développement des ruches est souvent très variable d’un rucher à l’autre et d’une ruche à l’autre. Alors que certaines ruches commencent à pondre plus tôt en saison (ce qui engendre un développement plus hâtif), d’autres sont plus tardives.
Les raisons peuvent évidemment être diverses, soit en lien avec la race, à l’exposition de la ruche, mais aussi en fonction de l’âge de la reine. L’important pour l’apiculteur, c’est assurément que toutes les colonies soient au diapason lors des futures miellées.
Les ruches fortes vont probablement prendre la clé des champs (essaimer) et celles moins « combatives », générer une récolte peu abondante.
Afin de palier à ces problèmes de fièvre d’essaimage et de manque d’abeilles, l’équilibrage des colonies est une solution pour laquelle il faudra s’employer, une bonne semaine avant la miellée. Dès lors, il y aura lieu de ponctionner ou transférer des ruches fortes, un cadre de couvain naissant (sans les abeilles), pour renforcer les ruches qui sont en retard.
Ce cadre sera remplacé par un cadre de cire gaufrée ou par un cadre pour l’élevage de mâles. Cette solution aisée à mettre en œuvre, permettra donc de réduire l’envie d’essaimer des colonies fortes, tout en égalisant l’ensemble de votre cheptel.
Bien que l’essaimage soit un facteur qui diminue grandement vos ruches, il est le seul moyen « naturel » dont disposent les abeilles pour assurer leur pérennité. Pourtant avec l’essaimage, la production de miel est en partie compromise, le tiers des abeilles quittant la ruche.
4) Réduire la présence de varroa :
Le varroa est le facteur prépondérant dans les pertes hivernales. Réduire sa présence dans les ruches est d’une importance capitale.
Réduire la charge potentielle de cet indésirable d’une façon simple et sans produit chimique est une plus-value pour l’apiculteur et une conduite raisonnée de son cheptel.
De l’observation de ce parasite, il a été prouvé que les varroas ont une préférence pour le couvain mâle et de fait, utiliser cet attirance naturelle pour piéger notre indésirable est à la portée de tous, pendant les trois mois à venir
Cadre à mâles
Pour cela utilisez un cadre construit que vous découperez au trois quart.
Les abeilles vont immédiatement remplir cet espace et construire des cellules mâles (en deux à trois jours en moyenne) et la reine va y pondre.
Les varroas attirés par les phéromones du couvain, juste avant operculation, vont se réfugier dans les alvéoles (en moyenne dans un délai de 15 jours après la découpe de votre cadre).
Il est alors conseillé de découper cette portion de cadre de mâles et de le détruire, soit en le déposant dans votre cérificateur solaire (pour également récupérer la cire), ou en le brulant.
Après découpe, ce cadre est immédiatement remis en place, afin de reproduire le même cycle et ainsi à assainir au fur et à mesure, votre ruche. Cette opération est à répéter jusqu’au début du mois de juillet ; après cette date, la construction des alvéoles mâles, devient aléatoire. Notez, que même si le cadre n’est pas entièrement construit, sa découpe en vaut la peine.
Par ailleurs, n’ayez aucune crainte quant à la présence des mâles au sein de la ruche, les cellules de mâles sont également réparties sur d’autres cadres et il en demeurera bien assez pour assurer la fécondation des jeunes reines de l’année.
Bonne continuation
Jean-Pierre Heller
Dernière modification : 31/03/2016 19:43
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