Mois de janvier 2016
Le soleil reprend doucement son ascension vers l’hémisphère nord et la luminosité regagne progressivement du terrain (quoique nous n’en n’ayons pas manqué excessivement, du fait de l’ensoleillement important de décembre). Prudence, pourtant il faut garder, car le mois de janvier, souvent bat des records de températures négatives.
Les abeilles ont calqué leur rythme de vie sur la durée d’ensoleillement et surtout sur la température. Ce phénomène s’accélère progressivement dès le début d’année et certaine ruches peuvent, dès le mois de janvier, reprendre la ponte (ce qui se voit très positivement sur la température interne des ruches bascules - à condition que la sonde soit bien placée par rapport à la formation de la grappe). Ce début de ponte va aussi accélérer la consommation, élément essentiel à ne pas perdre de vue...
Visite hebdomadaire des ruchers, observation des planches de vol, calme et repos pour l’ensemble du cheptel, telles sont les consignes pour ce long mois d’hiver.
L’état des planches d’envole et des tiroirs sous les plancher grillagés permet de décrypter l’état de chaque colonie. La moindre remonté de température sera exploitée par les abeilles pour faire un vol sanitaire et aussi les libérer. Les abeilles ont cette faculté rare dans le monde des insectes, de stocker leurs excréments dans une ampoule rectale, qu’elles ne pourront néanmoins vider que lorsque la température extérieure dépassera les 12 degrés. II n’est pas rare que les abeilles restent plus de quatre à cinq semaines sans pouvoir sortir et remplissent de fait, progressivement, leur ampoule rectale.
La consommation d’une ruche par période de grand froid est en moyenne de 600 à 800gr et cela peut même dépasser le kilo par mois, ce qui a pour effet directe de remplir cette poche plus rapidement (au même titre que si elles sont dérangées). Tout dépendra donc, de l’attitude de l’apiculteur et des conditions atmosphériques du moment : si le climat s’adouci et que les abeilles sortent pour un vol sanitaire, elles pourront se soulager et reprendre leur fonction au sein de la grappe hivernale.
Dans le cas contraire elles se soulageront sur les cadres, avec tous les inconvénients que cela peut apporter sur le plan sanitaire.
Le calme et le silence aux abords du rucher, sont essentiels, nous l’avons vu précédemment au titre de la consommation et de l’aspect sanitaire. N’oublions pas également, que le moindre bruit ou dérangement contre la ruche fait sortir nos abeilles de leur torpeur. Elles quittent alors la grappe et vont constater ce qui se passe.
Elles risquent alors, si le froid est glacial de s’engourdir et de ne plus rejoindre la grappe. Cest bien entendu la mort assurée pour celles qui se sont aventurées loin du cocon familial
Dernière modification : 02/01/2017 09:58
Catégorie : - Les travaux du mois
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