Mois de octobre 2019 - page 1 (trav)
Les travaux en Octobre
Terminer les opérations de mise en hivernage :
Cette période de l’année est primordiale pour la colonie. Les abeilles d’été, après un travail harassant et épuisant, ont fait place à celles d’hiver. Elles ont transformé le sirop en miel et l’ont recouvert d’une opercule de cire, récupérée sur le bas des cadres. En effet, en cette période de l’année, les glandes ciriéres sont atrophiées et de fait, les abeilles ne peuvent en fabriquer. Néanmoins, si ce travail ne peut être fait, la nourriture risque de manquer ou être de mauvaise qualité.
Ces corps gras, d’une importance capitale, permettront également à nos abeilles de reprendre la fabrication de gelée royale lors de l’apparition des premières larves, qui peuvent déjà apparaître dès le mois de janvier. Si le début de ponte est souvent variable d’une ruche à l’autre, il est souvent fonction de la race, mais surtout des conditions météorologiques. Notons, que lors de l’hiver dernier, plutôt versatile et doux, certaines ruches ont démarré leur ponte dès la fin décembre.
Veillez également à bien gérer la convoitise d’une ruche à l’autre : il arrive en effet fréquemment, si l’on y prend garde, qu’une ruche aille convoiter les biens de sa voisine. Quelques précautions d’usage sont alors à mettre en œuvre :
- la première, consiste à éviter de nourir avec du miel : en effet, l’odeur du miel est très vite perçue par les abeilles et si la ruche présente des faiblesses de défense, le pillage peut être violent ou latent, mais dans les deux cas une ruche s’apauvrit au profit de l’autre. La colonie pillée mourra par manque de réserves. Le pillage violent est facilement détectable par l’apiculteur, puisque des dizaines d’abeilles se précipitent avec frénésie sur la planche d’envol, laissant au passage des traces de cire. Le pillage latent est quant à lui plus difficilement détectable, se fait en douceur. Seul le poids de la ruche peut vous alerter. Là encore quelques signes vous alerteront, comme un affrontement sur la planche d’envol (les pilleuses ressortent précipitemment). Il est alors urgent de retrécir au maximum l’entrée, par exemple, avec une poignée d’herbe ; les pilleuses seront génées et et la défense de la ruche s’en trouvera améliorée, interrompant de fait le pillage. Si malgré tous les efforts mis en œuvre, le pillage devait persister, il vous faudra déplacer la ruche à au moins 3 kilomètres et compléter les provisions ;
- la seconde, consiste, pendant la période de nourrissement, de réduire les entrées au minimum. Cette pratique, qui à mon sens doit être généralisée, présente de multiples avantages : elle réduit bien sûr considérablement les entrées, ce qui permet de mieux défendre la ruche, empèche les rongeurs de pénètrer et évite la propagation des maladies (ce qui est fondamental).
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